Agglutinines froides

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Les agglutinines froides sont des auto-anticorps capables d’agglutiner les globules rouges à froid. Ce sont des IgM de spécificité anti-Ii (dirigés contre un antigène polysaccharidique du système Ii précurseur du group Lewis). Ces anticorps se fixent sur les érythrocytes entre 0 et 4°C, et les agglutinent jusque vers 20-25°C provoquant des obstructions vasculaires. Les hématies agglutinées sont lysées lorsque la température du sang redevient normale.

L’existence d’agglutinines froides est parfois suspectée par le laboratoire lorsque des hématies sont agglutinées sur les parois du tube anticoagulé ou lorsque certains résultats sont aberrants : VGM > 130 fL, CCMH très supérieure à 36 g/100 mL, numération des hématies basse contrastant avec une hémoglobine normale.

Recherche

Prélèvement et transport doivent se faire à 37°C jusqu’à décantation afin d’éviter la fixation des anticorps sur les hématies du prélèvement.

La recherche repose sur un test d’agglutination d’hématies pratiqué à 4°C.

Clinique

Des titres faibles d’agglutinines froides peuvent être retrouvés chez des sujets normaux (jusqu’au 1/32).

Des agglutinines froides peuvent être produites au cours des infections à virus d’Epstein-Barr (mononucléose infectieuse), ou à cytomégalovirus sans avoir de traduction clinique ; elles constituent l’un des signes biologiques de la pneumonie à mycoplasme.

La maladie chronique des agglutinines froides est une anémie rare, souvent grave, due à la production en grande quantité d’autoanticorps antiérythrocytaires par les lymphocytes B. S’observant surtout chez l’homme après 60 ans, elle se révèle par une acrocyanose provoquée par le froid, due à l’agglutination des GR dans les capillaires cutanés, réversible avec le réchauffement. La maladie est chronique, se traduisant par des poussées d’hémolyse chaque hiver. Elle est souvent liée à une prolifération lymphoïde monoclonale (lymphome, maladie de Waldenström) qu’elle peut précéder.

Le titre des agglutinines froides est très élevé (de 1/500 à 1/100 000).

Des formes aiguës s’observent chez l’enfant de moins de 5 ans, après une mononucléose infectieuse, une infection à cytomégalovirus ou à mycoplasme. Elles peuvent être sévères mais guérissent généralement sans séquelles.


Publié initialement le : mardi 30 juillet 2013
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.

    • TOULOUZE CELLIER 2 octobre 2018 à 20 h 00 min

      Monsieur,
      Pourriez-vous m’indiquer s’il vous plait le professeur éminent qui soigne cette maladie des agglutinines froides que j’aie depuis 14 ans car je désirerais un second diagnostique
      Dans l’attente d’une réponse, veuillez recevoir de ma part mes salutations distinguées.

      Répondre
      • Dr. Abdelouaheb Farhi 9 octobre 2018 à 11 h 45 min

        Bonjour,

        Il n’existe pas un médecin spécialiste en agglutinines froids, c’est une technique de laboratoire qui peut demander un médecin dans certains cas particuliers.

        On peut vous aider peut-être? pouvez vous nous exposer plus en détaille votre cas ? (âge, vos antécédents, la cause de la demande d’analyse d’agglutinines froids, votre traitement actuel ? etc.)

    • TOULOUZE CELLIER 1 octobre 2019 à 21 h 38 min

      Monsieur,
      Je vous présente toutes mes excuses de ne pas vous avoir répondu plutôt car j’ai eu pas mal de problèmes personnels.On m’a découvert cette maladie parce que j’avais 10,50 d’hémoglobine à Montpellier en l’an 2004 bientôt 15 ans à présent, j’ai 75 ans. En novembre 2018, on m’a injecté du rituximab mais cela ne m’a rien fait comme le néorecormon, je pense qu’il n’y rien à faire pour cette maladie. Si vous connaissez un éminent professeur concernant cette maladie veuillez me le dire s’il vous plaît
      Très cordialement
      Mme. T. CELLIER

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