Cytomégalovirus

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Le cytomégalovirus (CMV) est un herpèsvirus strictement humain infectant en France environ la moitié des adultes. Il secontracte par voie respiratoire, sexuelle ou transfusionnelle.

Après la primo-infection habituellement asymptomatique, le CMV, comme les autres virus herpès, persiste à l’état latent dans l’organisme parfois excrété de façon prolongée dans la salive, les urines, les sécrétions génitales. Des réactivations se produisent à l’occasion de fléchissements de l’immunité.

L’infection symptomatique à CMV est devenue fréquente avec le développement des greffes d’organes et l’expansion de l’infection à VIH.

Mise en évidence du virus

En fonction de la clinique, le CMV peut être recherché dans les lymphocytes du sang, dans les urines, les liquides de lavage alvéolaire, le LCR, dans l’humeur aqueuse, une biopsie médullaire ou le liquide amniotique.

En raison de la fragilité du virus, il est recommandé de placer les prélèvements dans un milieu de transport adéquat et de les acheminer rapidement au laboratoire.

L’isolement du virus se fait par inoculation à des cultures de fibroblastes humains à l’exclusion de toute autre cellule. Le virus se multiplie en provoquant un effet cytopathogène (ECP) long à se produire (2 à 4 semaines).

La recherche d’antigènes viraux précoces dans les cellules infectées au moyen d’anticorps monoclonaux donne une réponse plus rapide (48 heures).

La détection du génome viral dans les lymphocytes du sang circulant ou le liquide amniotique se fait par PCR.

Sérologie

Plusieurs techniques mettent en évidence des anticorps anti-CMV ; les plus usitées sont l’Elisa ou son inverse, l’immunocapture.

La constatation d’une séroconversion permet d’affirmer une primo-infection. Les réinfections et les réactivations se traduisent par une ascension des IgG avec souvent réapparition du IgM.

La mesure de l’indice d’avidité des IgG anti-CMV peut être utile pour dater la primo infection : une avidité forte indique une primo-infection ancienne.

Clinique

Chez l’enfant ou l’adolescent, la primo-infection à CMV, asymptomatique dans la majorité des cas, peut se traduire par un syndrome mononucléosique avec réaction de Paul et Bunel négative, plus rarement par une hépatite cytolytique, une anémie hémolytique, un purpura. Le diagnostic est porté sur la découverte d’anticorps IgM spécifiques et sur une séroconversion à IgG à deux examens successifs. Il peut être confirmé par la mise en évidence du virus, par culture, dans le sang, les urines, la salive.

Chez les immunodéprimés (greffes, hémopathies malignes, cancers, infection à VIH), des récurrences de l’infestation à CMV sont fréquentes et marquées par une fièvre prolongée, une hépatite, une pneumonie interstitielle, ou encore une rétinite nécrosante. L’infection à CMV est la principale complication infectieuse des greffes d’organe et favorise les rejets. Faire la preuve d’une infection active à CMV chez l’immunodéprimé peut être difficile car chez lui, une excrétion virale même prolongée est sans signification pathologique et la sérologie est difficile à interpréter.

C’est la mise en évidence, par PCR, de la dissémination de l’infection dans plusieurs organes (dans le sang, les prélèvements oculaires, le LCR, les biopsies) qui fait le diagnostic.

Une primo-infection CMV au cours de la grossesse peut être grave. La contamination maternelle (1 % des grossesses) se fait habituellement au contact d’un enfant en bas âge. Environ 40 % des femmes primo-infectées transmettent le virus au fœtus.

Les transmissions sont plus fréquentes au cours du 3e trimestre mais moins graves qu’au 1er .

Le diagnostic est fondé sur la séroconversion des IgG, la détection d’IgM anti-CMV et sur la mesure de l’index d’activité des IgG.

Lorsqu’une primo-infection cytomégalique est suspectée, une recherche de l’ADN viral dans le liquide amniotique par PCR à 21 SA est indiquée. En principe, elle ne doit pas être réalisée moins de 6 semaines après la primo-infection si celle-ci peut être datée.

La maladie des inclusions cytomégaliques du nouveau-né qui s’observe chez 20 % environ des enfants infectés est la traduction la plus sévère d’une infection à CMV in utero. Elle est souvent mortelle ou laisse des séquelles neuropsychiques et auditives lourdes. L’enfant reste virémique et virurique pendant des années.


Publié initialement le : vendredi 16 août 2013
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.

    • Ericka 13 février 2018 à 23 h 08 min

      Bonjour,

      Je suis une jeune femme de 25 et j’ai fait des examens contre la cytomegalovirus il s’avère que ces positif j’aimerais savoir comment en guerrir car sui enceinte de 8 semaines

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