Epreuve à la Métopirone

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Cette épreuve teste la stimulation de l’axe hypothalamo-corticotrope. La métopirone bloque la synthèse du cortisol au stade de son précurseur immédiat, le 11-désoxycortisol ou composé S. La chute de la cortisolémie provoque, par rétrocontrôle, une augmentation de la sécrétion d’ACTH et du 11-désoxycortisol qui peut être appréciée par le dosage de l’ACTH dans le sang, du composé S dans le plasma ou les urines.

Protocole

La métopirone est donnée oralement à la dose de 3 gélules de 250 mg toutes les 4 heures pendant 24 heures (18 gélules) à partir de 8 h du matin.

Prélèvement de sang à 8 h du matin avant la première prise et en fin d’épreuve pour doser l’ACTH (5 mL de sang sur EDTA centrifugé et congelé), le désoxycortisol (composé S), le cortisol (10 mL de sang sur tube sec).

L’épreuve est conduite en milieu hospitalier en raison du risque d’insuffisance surrénale aiguë qui doit être traitée d’urgence. Il est conseillé de ne pas pratiquer l’épreuve chez les patients de plus de  60 ans, les diabétiques, les cardiaques.

L’épreuve est contre-indiquée en cas d’insuffisance surrénale périphérique.

Résultats

Normalement, le cortisol devient indosable, passant de 15 à 0,5 ng/mL.

Le composé S est multiplié par 10, passant de 1 à 10 ng/mL.

Clinique

Dans les hypercorticismes métaboliques, la réponse est accrue, voire explosive s’il s’agit d’une maladie de Cushing, c’est-à-dire d’une hypersécrétion d’ACTH par l’hypophyse ; le test est négatif en cas de tumeur surrénalienne ou ectopique.

L’épreuve n’est plus pratiquée dans les insuffisances surrénales lentes.


Publié initialement le : vendredi 27 septembre 2013
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.