HGPO – Hyperglycémie provoquée par voie orale

Bien que n’étant pas systématiquement plus utilisé, le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) est la meilleure méthode pour poser le diagnostic de diabète de type 2, il est encore couramment utilisé pour le diagnostic du diabète gestationnel.

L’hyperglycémie provoquée par voie orale permet d’abord de mesurer la glycémie à jeun (le patient étant à jeun au moins 8 heures, mais pas plus de 16 heures), ensuite faire boire au patient une solution contenant 75 grammes de glucose (100 grammes pour les femmes enceintes). Ensuite, des échantillons de sang seront prélevés au moins quatre fois pour mesurer la glycémie. Il existe plusieurs méthodes pratiquées par les obstétriciens, mais celui décrit ici est standard.

Quelle est la fiabilité du test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO)?

Pour obtenir des résultats plus fiables, le patient doit être en bonne santé (en l’absence d’autres maladies, pas même un rhume), normalement actif (pas alité, par exemple le cas d’un patient hospitalisé) et ne devrait pas prendre des médicaments qui peuvent changer les taux de glycémie. Avant le test, le patient doit suivre un régime riche en hydrates de carbone (150 – 200 grammes par jour) pendant 3 jours, il ne doit pas fumer ni boire du café le jour du test.

Que mesure le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO)?

Le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale mesure les taux de la glycémie à 5 reprises sur une période de trois heures. Certains médecins préconisent simplement d’avoir un échantillon de base suivi d’un échantillon de 2 heures après avoir bu la solution de glucose. Chez une personne normale, il existe une augmentation des taux de glucose et ensuite une diminution rapide. Chez une personne atteinte de diabète, le taux de glucose augmente plus haut que la normale et et reste augmenté plus longtemps que la normale.

Les personnes ayant des taux de glucose entre la normale et ceux du diabète ont une intolérance au glucose. Chaque année, 1 – 5% des personnes dont les résultats des tests révèlent une intolérance au glucose développent effectivement le diabète. Une perte de poids et un exercice physique régulier peuvent aider les personnes atteintes  de stabiliser leur taux de glycémie. En outre, certains médecins préconisent l’utilisation des médicaments, tels que la Metformine (Glucophage), pour aider à prévenir ou à retarder l’apparition du diabète. Des études récentes ont montré que l’intolérance au glucose peut être lui-même un facteur de risque pour le développement des maladies cardiaques, et si l’intolérance au glucose se révèle être une entité qui mérite un traitement spécifique que les médecins sont entrain de débattre.

Comment évaluer les résultats de l’hyperglycémie provoquée par voie orale ?

Les tests d’hyperglycémie provoquée par voie orale peuvent conduire à l’un des diagnostics suivants :

• Réponse normale : on dit qu’il y a une réponse normale lorsque le taux de glucose de 2 heures est inférieur à 140mg/dl, et toutes les valeurs comprises entre 0 – 2 heures sont inférieures à 200mg/dl.
• L’intolérance au glucose : une personne est dite avoir l’intolérance au glucose lorsque le taux de glucose plasmatique à jeun est inférieur à 126mg/dl et le taux de glucose à 2 heures se situe entre 140 – 199mg/dl.
• Le diabète : une personne est dite diabétique lorsque deux tests effectués sur différents jours montrent que le taux de glucose sanguin est élevé.
• Le diabète gestationnel : une femme est atteinte de diabète gestationnel quand elle a deux des éléments suivants : une HGPO 100g, une glycémie à jeun supérieure à 95mg/dl, une taux de glucose à 1 heure de plus de 180mg/dl, un taux de glucose à 2 heures de plus de 155mg/dl, ou un taux de glucose à 3 heures supérieur à 140mg/dl.