Migraine

Par
, Mise à jour le ,
image par default
image par default

La migraine se définie comme étant une maladie chronique se caractérise par la répétions de céphalées (mal de tête)  pulsatives le plus souvent d’un seul coté (unilatérale) entrainant un retentissement socioprofessionnel par la répétition des crises ; un sur 10 migraineux  présente plusieurs crises par semaine.

La céphalée de la migraine se distingue de la céphalée banale par sa durée, son intensité et sa répétition. La migraine peut entrainer des nausées et des vomissements, parfois elle est précédée ou accompagnée par des signes qu’on appelle « Aura ».

La migraine est–elle une affection fréquente ?

La migraine est une affection fréquente avec une prévalence de 10%, c’est une affection de l’adulte jeune avec une prédominance féminine : deux femmes pour un homme.

Quel est le mécanisme de la migraine ?

Le mécanisme de la migraine reste complètement incompris. Cependant, l’avènement des nouvelles technologies a permis de formuler les concepts actuels qui peuvent expliquer en partie la migraine. La théorie neurologique dit que tout commence au niveau des plaquettes par la libération de sérotonine suite aux facteurs déclenchants. la sérotonine stimule la paroi des vaisseaux entrainant une vasoconstriction; ensuite, l’organisme va répondre à cette stimulation par une vasodilatation réactionnelle des vaisseaux des méninges ce qui va entrainer la douleur.

Quels sont les facteurs déclenchants d’une crise migraineuse ?

Certains facteurs déclenchants de la migraine sont identifiables par le patient avant qu’il ne consulte :

  • contrariété, situation de stress ou, à l’inverse, situation de détente brutale (« migraine de week-end »).
  • facteurs hormonaux : règles (migraine cataméniale), contraception orale.
  • facteurs alimentaires : chocolat, alcool, caféine.
  • facteurs sensoriels : lumière clignotante, bruits, odeurs.

D’autres sont moins connus du grand public : sommeil trop prolongé, hypoglycémie de la mi-journée (saut d’un repas).

Le rôle du médecin est de sensibiliser son patient à ces  facteurs. L’éradication de ces facteurs est plus ou moins facile.

 

Quels sont les symptômes de la migraine ?

Deux types de migraines sont possibles : les migraines sans aura et les migraines avec aura.

L’aura précède ou parfois accompagne la céphalée, elle ne la suit jamais. Elle est de l’ordre de 5 à 20 min et ne dépasse jamais les 60 min.

On distingue l’aura visuelle et sensitive:

  • L’aura visuelle : c’est la plus fréquente, elle correspond à un scotome scintillant (point lumineux dans une partie du champ visuel), des phosphènes (la sensation de voir une lumière ou l’apparition de taches dans le champ visuel), et des hallucinations simples. Elle intéresse les deux yeux.
  • L’aura sensitive : elle correspond à des paresthésies non douloureuses des doigts et le pourtour des lèvres.

La migraine sans aura

La migraine sans aura est 3 fois plus fréquente que la migraine avec aura. La crise siège le plus souvent au niveau temporal ou sous-orbitaire. Elle est unilatérale, pulsatile, intense le plus souvent et s’accentue par l’effort ou la tendance à la concentration. Elle s’accompagne de nausées et vomissements, de photophobie (intolérance à la lumière), de phonophobie (intolérance au bruit). Elle dure 4 à 72heures au moyenne 12 à 24 heures selon l’International Headache Society.

Le patient récupère complètent après la crise.

Les prodromes (signes annonciateurs) sont inconstants ; modification de l’humeur, troubles de sommeil, asthénie.

La migraine avec aura

L’aura précède ou accompagne la migraine, lorsqu’elle est d’un seul coté, la migraine siège le plus souvent du coté opposé de l’aura. Elle apparaît progressivement réalisant la classique marche migraineuse qui disparaît une heure avant la migraine ou qui l’accompagne.

Quel est le traitement de la migraine ?

Il existe deux types de traitements contre la migraine : un traitement de la crise et un traitement de fond.

Traitement de la crise migraineuse

La prise doit se faire au moment de la crise, les médicaments ne sont pas efficaces sur l’aura, et en cas de nausées des antiémétiques peuvent être utilisés.

On a deux classes de médicament :

  1. Les antalgiques et les anti-inflammatoires : le diantalvic* qui est un antalgique qui associe le paracétamol et le dextroproxyphène  peut être utilisé ainsi que l’ibuprofène qui est un anti-inflammatoire.
  2. Les médicaments spécifiques de la crise migraineuse : les dérivés de l’ergot de seigle étaient le meilleur traitement de crise mais l’avènement des triptans a pris leur place et ils sont devenus les médicaments de première intension.

Traitement de fond de la migraine

Il associe les bétabloquants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, et les dérivés de l’ergot de seigle (dihydroergotamine).

 

Quoi faire en cas de crise migraineuse ?

Il faut s’allonger à l’ abri du bruit et de la lumière, mettre une compresse glacée sur le front,  et exercer une pression sur la tempe du coté douloureux.

Qu’est ce que c’est l’état de mal migraineux ?

Il correspond à la survenue d’une ou de plusieurs crises migraineuses successives qui persistent au delà de 72 heures et qui entrainent un retentissement sur l’état général. Il faut l’hospitalisation en cas de survenue de cet état de mal.

Quels aliments peuvent déclencher des maux de tête ?

Certains aliments, boissons et additifs sont incriminés dans la genèse des maux de tête, parmi ces aliments :

  • Le vieux fromage et autres aliments contenant la tyramine: la tyramine est une substance naturellement présente dans certains aliments. Elle est formée par la décomposition des protéines en rapport avec l’âge des aliments. En règle générale, plus les aliments âgés sont riches en protéines plus leur teneur en tyramine est importante. Le montant de la tyramine dans les fromages est très différente à cause des variations dans la transformation, la fermentation, le vieillissement, la dégradation, voire la contamination bactérienne. La tyramine est également présente dans le vin rouge, les boissons alcoolisées, et certaines viandes transformées.
  • Alcool: La circulation sanguine de votre cerveau augmente quand vous buvez de l’alcool. Certains scientifiques accusent les impuretés dans l’alcool ou les sous-produits obtenus à mesure que l’organisme métabolise l’alcool dans la genèse de certains maux de tête. Le vin rouge, la bière, le whisky et le champagne sont les plus souvent identifiés comme déclencheurs.
  • Les additifs alimentaires: les conservateurs des aliments (ou les additifs) contenus dans certains aliments peuvent déclencher des maux de tête. Les additifs, les nitrates et les nitrites dilatent les vaisseaux sanguins, provoquant des maux de tête chez certaines personnes.
  • Les aliments froids: les aliments froids, comme la crème glacée, peuvent provoquer des migraines chez certaines personnes. Il est plus susceptible de se produire si vous êtes trop chaud suite à un exercice ou à des températures chaudes. La douleur se fait sentir dans le front avec des pics de 25 à 60 secondes et dure de quelques secondes à une ou deux minutes. Plus de 90% de personnes souffrant de migraine ont une sensibilité à la crème glacée et à des substances froides.

 

Les allergies peuvent elles causer des maux de tête ?

C’est une idée fausse que les allergies provoquent des maux de tête. Toutefois, les allergies peuvent provoquer une congestion des sinus, ce qui peut conduire à des maux de tête. Si vous avez des allergies, le traitement de votre allergie ne sera pas à soulager vos maux de tête. Les deux conditions doivent généralement être traitées séparément. consultez votre médecin qui peut vous garantir un traitement adéquat.

Quels antalgiques sont à l’origine céphalées de rebond?

Les médicaments incriminés dans la genèse de ces céphalées de rebonb sont :

  • L’aspirine.
  • Les médicaments qui soulagent les sinus.
  • Le paracétamol (acétaminophène (Tylenol) pour les anglosaxons).
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
  • Les somnifères.
  • La codéine et les stupéfiants.
  • Excès de certains produits contenant de la caféine comme (Anacin, Excedrin, Bayer Sélect).
  • Préparations contenant de l’ergotamine.
  • Antalgiques à base de Butalbital.

Bien que la prise de petites quantités de ces médicaments par semaine ne pose pas de problèmes, à un certain moment, la persistance de cette prise chronique peut conduire au développement de maux de tête qui ne veulent tout simplement pas partir sous ces même traitement (on dit qu’ils résistent aux antalgiques d’ou le nom de céphalées de rebond.)


Publié initialement le : vendredi 29 octobre 2010
A propos de l'auteur