Tachycardie atriale

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1. Tachycardie atriale focale

La tachycardie atriale focale résulte d’un foyer atrial ectopique de localisation variable qui stimule le noeud auriculoventriculaire et donc l’activité ventriculaire

Clinique

Les formes paroxystiques sont fréquentes et souvent asymptomatiques tandis que les formes chroniques et les accès soutenus rapides peuvent avoir des conséquences hémodynamiques à court terme (lipothymie, palpitations, syncope, insuffisance cardiaque) ou à long terme. La transformation de certaines tachycardies atriales focales en fibrillation auriculaire ou en flutter auriculaire est possible.

Causes

Les causes de tachycardie atriale focale sont nombreuses : pathologies cardiaques (infarctus du myocarde, cardiomyopathie), infectieuses, métaboliques (troubles ioniques, hypoxie) ou toxicologiques (digoxine, alcool).

Aspect ECG

L’électrocardiogramme révèle une activité auriculaire régulière, comprise entre 100 et 300 pulsations par minute, la morphologie des ondes P dépend de la localisation du foyer ectopique. La tachycardie atriale peut être difficile à différencier d’une tachycardie jonctionnelle paroxystique.

Traitement

La tachycardie atriale ectopique est le plus souvent de résolution spontanée et sans conséquences hémodynamiques.

Son traitement commence par la recherche des facteurs favorisants. Les manœuvres vagales sont généralement inutiles.

L’adénosine (nucléoside endogène) est efficace dans la majorité des cas. En cas de fonction cardiaque conservée, les bêtabloquants et les inhibiteurs calciques peuvent être utilisés. En cas de fonction cardiaque altérée ou d’état hémodynamique précaire, l’amiodarone sera l’agent de choix.

Le choc électrique externe est réservé aux patients ayant un risque vital immédiat.

2. Tachycardie atriale polymorphe

Tachycardie atriale avec multiples extrasystoles auriculaires polymorphes (au moins trois ondes P différentes), souvent en salves.

Trois mécanismes associés sont en cause : automatisme anormal, hyperautomatisme et microréentrée. La TAP est souvent annonciatrice de fibrillation auriculaire.

Causes

Les TAP sont fréquemment associées aux bronchopathies obstructives ou aux maladies atriales sévères. Elles sont favorisées par un taux élevé de catécholamines dû au stress, une infection, une hypoxie ou encore l’usage d’agents sympathomimétiques (salbutamol, cocaïne, amphétamines et surtout les xanthines dont la théophylline).

Traitement

Le traitement repose sur la correction des facteurs qui l’ont induite.

Parfois sur le ralentissement de la fréquence ventriculaire : En  cas de persistance après supplémentation en magnésium et en potassium, le traitement repose sur l’usage d’inhibiteurs calciques (vérapamil) ou de bêtabloquants (metoprolol, esmolol). L’amiodarone peut également être utilisée.

La tachycardie atriale polymorphe est le plus souvent résistante au choc électrique externe.


Publié initialement le : mardi 30 octobre 2012
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.

    • TEBOUL 3 septembre 2015 à 22 h 06 min

      Bonjour,

      Mon fils est âgé de2 ans et 10 mois, il souffre depuis plusieurs mois d’arythmies cardiaques.

      En effet la 1ère crise à eu lieu en janvier dernier (paleur, sueurs, vomissements, hypotonie). Traitement au urgence par : 3 injections successives d’adenosine, sans succès (rythmes cardiaques a atteint 350bat/min). Traitement médicamenteux déraline.
      Au bout de quelques semaines 2ème crise, changement de traitement : Atenolol.
      2 mois plus tard, encore une crise, ajout du sotalol à l’atenolol.

      Je suis rythme cardiaque de mon enfant à la maison à l’aide d’un monitor, je transmet les enregistrements à un centre via téléphone.

      Souvent mon enfant est en tachychardie malgré le traitement, est n’a pas de sinus régulier. Ceci de façon asymptomatique, je m’en rend compte en utilisant le monitor (2 fois par jour). Pas de changement de traitement pour l’instant.

      A ce jour mon fils pèse 14.5 kg, son traitement est le suivant : 14 mg de d’Atenolol (1 prise le matin) et 70 mg de Sotalol (2 fois 35 mg/jour).

      J’ai le sentiment que ce traitement ne lui convient pas parfaitement, puisqu’il a encore des arythmies et des tachycardies (150/160 bat/min).
      J’aimerais mettre un vrai nom sur son anomalie cardiaque. Au début les médecins me parlaient du syndrome de Laon Ganong Levine, maintenant ils parlent de Tachycardie Atriale Ectopic.
      En attendant l’ablation (vers 20kg de l’enfant), que faire pour avoir une vie « normale »?

      Merci par avance

      Mme Teboul

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    • ZIME Orou Kpai 20 mars 2017 à 14 h 49 min

      Bonjour,
      Je souffre de la tachycardie ventriculaire. Le cardiologue m’a mis sous traitement avec des bétabloquants.mon dernier ECG donne une fréquence cardiaque comprise entre 70 et 80
      Merci de me dire si je pourrai guérir de ce mal

      Répondre