Anti-inflammatoire non stéroïdien

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Un anti inflammatoire non stéroidien (abréviation : A.I.N.S) est un médicament – plutôt une famille de médicaments couramment utilisés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et antipyrétiques. Et de ce fait les indications sont principalement la lutte contre l’inflammation, la douleur et la fièvre. Les deux anti-inflammatoires non stéroïdiens les plus connues sont l’aspirine et l’ibuprofène.

Le terme « non stéroïdien » a été utilisé la première fois dans les années 1960 pour les distinguer des corticoïdes qui possèdent également une action anti-inflammatoire.

L'aspirine est un antiinflammatoire non stéroidien
L’aspirine est un antiinflammatoire non stéroidien

Mécanisme d’action des anti inflammatoires non stéroïdiens

Un anti inflammatoire non stéroidien empêchent la synthèse des prostaglandines et de la thromboxane par inhibition de la cyclo-oxygénase.

Formes pharmaceutiques

Les antiinflammatoires non stéroïdiens se présentent principalement sous forme de comprimés.

Mais les AINS existent sous plusieurs autres formes pharmaceutiques : en pommade et en crème pour action locale et limitée.

Formes commerciales

(Source : wikipedia)

Acide acétylsalicylique et acétylsalicylate de lysine

  • France: Aspirine Upsa, Actron, Kardégic, Afebryl, Aspégic, Aspirine du Rhône, Salipran, …
  • Belgique: Asaflow, Acenterine, Aspro, Aspégic, Cardioaspirine, Afebryl, Aspirine (Bayer), Cardiphar, Dispril, Sedergine, Alka-Seltzer, Tampyrine
  • Suisse: Aspro 500, ASS-Mepha, Juridin, Kardégic, Alcacyl, ASA-Tabs, Aspégic, Aspirine et Aspirine Cardio (Bayer), ASS, Tiatral 100 SR, Togal, Alka-Seltzer,
  • Canada: AAS, Aspirine (Bayer)
  • Algérie: Lysogic, Acepral

Dérivés arylacétiques (ou arylalkanoïques)

Diclofénac et ses sels (Na, K)

  • France : Voldal et Voltarène, Xenid, Artotec, Flector, Solaraze· en Suisse : Deflamat, diclo-basan et diclo-basan, Diclac Lipogel, Gel, Diclofenac Helvepharm; Diclosifar, Ecofenac et Ecofenac Lipogel,
    Effigel, Gel et Diclosifar-retard, Flector, Flector EP, Flector-Retard, Fortenac, Inflamac, Olfen et Olfen Patch, Primofenac, Tonopan,
    Vifenac Gel, Voltaren Emulgel, Voltaren Ophtha, Voltaren, Voltaren Dolo
  • Belgique :
    • oral : Cataflam, Diclofemed, Diclofenac Bexal, Diclofenac EG, Diclofenac Sandoz, Diclofenac Teva, Diclofenac-Ratiopharm et
      Diclofenac-k-Ratiopharm, Diclotop, Docdiclofe, Motifene, Polyflam, Voltaren
    • topique : Flector Tissugel, Ocubrax, Voltamicin, Voltapatch Tissugel, Voltaren
  • Maroc : Cataflam, Clofen, Diclo, Diclomax, Difal, Fenac, Voltarène, Xenid
  • Tunisie : Artotec, Dicloced, Diclofen, Voltarène, Voltarène LP, Diclogesic, Diclopal, Dicloreum, Volfenac, Votrex, Xedol…
  • Algérie : Voltarène, Votrex, Voltum, Biofenac, Clofenal, Diclofenal,

Association diclofénac + misoprostol

Il s’agit d’une association entre le diclofénac et le misoprostol (protecteur de la muqueuse gastrique) permet de diminuer le risque
d’ulcère secondaire au anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Acéclofénac

  • France: Cartrex
  • Belgique: Air-tal et Biofenac

Sulindac

  • Belgique: Clinoril

Kétorolac (trométamol)

  • Suisse: Tora-dol i.m. ou i.v
  • Belgique: Taradyl amp. i.m. ou i.v

Acides 2-arylpropioniques (profènes)

Ibuprofène

  • France : Nureflex et Nurofen, Solufen, Spedifen, Tiburon, Upfen, Vicks Rhume, Advil, Anadvil et Rhinadvil, Antarène, Brufen, Cliptol,
    Dolgit et Ergix, Expanfen, Gélufène, Hémagène, Ibutop, Intralgis, en Suisse : Algifor et Algifor-L, Artofen Gel, Brufen, Dismenol N,
    Dolocyl, Dolo-Dismenol, Dolo-Spedifen, Ecoprofen, Grefen, Ibufen-L, Ibuprofène Helvepharm, Ibusifar, Iproben-200, Irfen, Melabon, Nurofen,
    Optifen, Saridon N, Spedifen
  • Belgique :
    • oral : Ibuprofene EG, Ibu-slow, Junifen, Malafene, Nurofen, Perviam, Solufen, Spidifen, Adulfen lysine, Advil-mono, Brufen, Buprophar, Dolofin, Épsilon, Ibumed, Ibuprofen Sandoz, Ibuprofen TEVA Laboratoires,
    • local : Dolofin, Extrapan, Ibuprofen Teva, Ibutop, Nurofen
  • Canada : Advil, Motrin
  • Maroc : Brufen, Dolgit, Intralgis, Rhumex, trifene,Nurodol, Agifène, Algantil, Analgyl, Antarene

Association ibuprofène + codéine

  • France: Antarène Codéine (200 mg/30 mg et 400 mg/60 mg)
  • Belgique :
    • Adulfen + codéine
    • Nurofen + codéine
    • Dafalgan + codéine

Association ibuprofène + hydrocodone

  • France : Vicoprofen

Kétoprofène

  • France : Profénid, Kétum, Toprec.
  • Suisse : Ketesse.
  • Belgique : Rofénid
  • Maroc : Bi-profenid, Flexen, Ketoflex, Ketum, Profenid, Toprec…
  • Algérie : Profénid.
  • Tunisie : Profénid, Kétum, Axen, Flexen, Ketofen, Ketomed…

Dexkétoprofène

  • Suisse : Ketesse.

Naproxène et naproxène sodique

  • France : Aleve, Apranax, Naprosyne
  • Suisse : Naproxène-Mepha, Nycopren, Proxen, Aleve, Apranax,
  • Belgique : Aleve, Apranax, Naproflam, Naprosyne, Naproxen Teva, Naproxene EG
  • Canada : Aleve, Novo-Naprox
  • Algérie : Nopain, Narex

Oxaprozine

  • Belgique : Duraprox

Flurbiprofène

  • France : Antadys, Cebutid, Strefen
  • Belgique : Froben
  • Algérie : Antadys, Antadine, Flubifen, XYDOL GYN
  • Tunisie : Antafen

Dérivés indoliques

Indométacine (ou indométhacine)

  • France : Dolcidium-Gé, Indobiotic, Indocollyre, Indocid, Chrono-Indocid, Indocin.
  • Algérie : Indomet
  • Belgique : Dolcidium, Indocid, Indocid i.v.
  • Maroc : Indolan, Indopharm

Proglumétacine

  • Belgique : Tolindol

Oxicams

Méloxicam

  • France et Belgique: Mobic
  • Roumanie : Recoxa

Piroxicam et piroxicam (Beta-cyclodextrine)

  • France : Feldène et Geldène, Inflaced, Zofora, Brexin
  • Suisse : Felden, Pirocam Spirig, Pirosol, Piroxicam Helvepharm, Piroxicam-Mepha
  • Belgique:
    • Piroxicam oral : Docpiroxi, Feldene, Merck-piroxicam, Piromed, Piroxicam Bexal, Piroxicam EG, Piroxicam-Ratiopharm, Piroxicam
      Sandoz, Piroxicam Teva, Piroxicam-Ratiopharm, Piroxitop, Piroxymed, Polydene, Solicam
    • Piroxicam local : Feldene, Piromed
    • Piroxicam (Beta-cyclodextrine) (oral) : Brexine et Brexine Dryfiz
  • Maroc : Brexin, Feldene, Oxidene, Remox, Riacen, Solicam, Zildam, Zofora…
  • Algérie : Fenoxam, Painoxam, Felcam, Felden, Piroxen, Prixam

Ténoxicam

  • Belgique : Tilcotil
  • Maroc : Doxican

CINODs

Naproxcinod

Un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) auprès de l’Agence Européenne des Médicaments ( EMA) est
déposé depuis décembre 2009.

Sulfonanilides nimésulide

Groupe des coxibs

Ce groupe est un inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase 2.

Des cas suspects de complications cardiaques pèsent sur le Celebrex et sur les autres coxibs, lorsqu’ils sont prescrits sur le long terme.

Célécoxib

  • Belgique, au Canada, en France et en Suisse : Celebrex
  • Algérie : Rumabrex, Coxibrex, Celvex, Celebrex, Celoxib, Inicox,
  • Tunisie , celoxx

Étoricoxib

Belgique et en France : Arcoxia

Rofécoxib

Le rofécoxib, Vioxx, VioxxDolor de Merck, a été retiré du marché.

Valdécoxib

  • Suisse : Bextra (oral)
  • Belgique : Bextra

Phénylbutazone

· France : Butazolidine, Dextrarine phénylbutazone

Acide niflumique

  • France : Flunir, Nifluril et Niflugel
  • Belgique (usage local) : Nifluril, Niflugel
  • Algérie : Niflumene, Usénil

Acides N-arylanthraniliques (acides phénamiques)

  • acide méfénamique

Inhibiteurs COX-3

La COX 3 est un variant d’épissage de la COX 1 (appelée également COX 1b).

Indications

Un anti inflammatoire non stéroidien peut être utilisé dans :

  • Traitement symptomatique de la fièvre et la douleur
  • Traitement de l’inflammation aigue et chronique (rhumatismale)
  • Poussées de l’arthrose
  • En cardiovasculaire : l’acide acétylsalicylique est utilisé comme antiagrégants plaquettaires.

les AINS chez l’enfant

En France, 5 anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont indiqués chez l’enfant (âge < 15 ans) dans le traitement de la fièvre et/ou de la douleur. Il s’agit de l’ibuprofène, du kétoprofène, de l’acide méfénamique, de l’acide niflumique et de l’acide tiaprofénique (voir sur le site de l’ansm).

Contre-indications

Les contre-indications des AINS sont :

  • Allergie connue aux AINS ;
  • L’ulcère gastroduodénal en évolution ;
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère,
  • L’insuffisance rénale aigue sévère ;
  • Antécédents de rectite ou de rectorragies ;
  • La grossesse (formellement au 3ème trimestre) et l’allaitement ;
  • Le lupus érythémateux disséminé.

Effets secondaires

Un anti inflammatoire non stéroidien peut avoir plusieurs effets secondaires, entre autre :

  • Malaises digestifs et lésions des muqueuses gastro-intestinales allant jusqu’à l’ulcération, l’hémorragie et la perforation, celle-ci parfois sans symptôme préalable. Ces lésions peuvent survenir quelle que soit la voie d’administration de ces médicaments. Parmi les AINS non sélectifs, les dérivés arylpropioniques (ibuprofène, naproxène, kétoprofène, flurbiprofène) provoqueraient moins d’effets indésirables gastro-intestinaux. Les problèmes gastro-intestinaux sont probablement moins fréquents avec les AINS COX-2 sélectifs.
  • Bronchospasme, avec réactions croisées possibles avec d’autres AINS et l’acide acétylsalicylique.
  • Troubles hématologiques.
  • Hépatotoxicité : surtout le diclofénac, le nimésulide et le sulindac.
  • Insuffisance rénale aiguë, surtout en présence d’une autre affection telle insuffisance cardiaque, cirrhose hépatique avec ascite, déplétion volémique consécutive à la prise de diurétiques, restriction sodée, syndrome néphrotique, affections vasculaires.
  • Élévation de la tension artérielle.
  • Aggravation de l’insuffisance cardiaque.
  • Hyperkaliémie, surtout chez les patients prenant des suppléments de potassium ou des diurétiques d’épargne potassique, des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine.
  • Diminution possible de la fertilité chez la femme.
  • Céphalées, vertiges et confusion (plus fréquents avec les dérivés arylacétiques et indoliques).
  • Syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson avec les oxicams, le célécoxib et le valdécoxib.
  • Grossesse : troisième trimestre de la grossesse : en cas de prise répétée, prolongement de la grossesse et de l’accouchement, hémorragies chez la mère, le fœtus et le nouveau-né, et fermeture prématurée du canal artériel.

 


Publié initialement le : dimanche 16 mars 2014
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.