Allergie au chat : Tout savoir
Les allergies explosent partout dans le monde ces dernières années, le chat, cet animal de compagnie inoffensive, devient pour certains un danger permanent : éternuements, démangeaisons, larmoiement jusqu’à la crise d’asthme … Mais que savons-nous aujourd’hui de l’allergie au chat ? où en est la recherche ? comment mieux soigner cette allergie ?
L’allergie aux animaux n’est pas une maladie récente puisque connue depuis l’antiquité : Britannicus, fils de l’empereur Claude (41 avant Jésus Christ) ne pouvait monter à cheval sans souffrir immédiatement de rhino-conjonctivite.
L’allergie au chat est le principal pourvoyeur d’asthme et de rhinite dans les pays froids et secs. L’allergène du chat est un allergène asthmogène, c’est-à-dire qu’il peut provoquer l’asthme chez le sujet sensibilisé. Plusieurs études récentes faites depuis 1999 établissent que le fait d’avoir un chat à la maison constitue un facteur de risque pour l’asthme tant chez l’enfant que chez l’adulte.
Manifestations de l’allergie au chat
Les manifestations habituelles d’une allergie au chat sont par ordre de fréquence :
- Rhinite allergique : écoulement du nez et éternuement à répétition
- Conjonctivite allergique : avec des yeux rouges larmoiement
- Asthme : exacerbation de crises d’essoufflement
- Urticaire : manifestations cutanés avec rougeur et prurit
Ces manifestations peuvent apparaître lors d’un contact ou dans une zone habitée par le chat. Elles peuvent apparaître instantanément ou plusieurs mois après le contact.
Dans la moitié des cas, ces manifestations sont jugées sévères, les patients n’observent ces manifestations qu’avec un tiers des chats rencontrés.
De même, uniquement 75% des allergiques au chat en possèdent un ! il n’existe pas de lien entre la sensibilisation et le sexe ou le nombre des chats.
Les allergiques au chat présentent souvent d’autres allergies associées : ils sont allergiques au acariens (73%) au graminées (53%) au chien (48%). Ailleurs, 90% des patients sensibilisés au chien le sont au chat.
Quels sont les causes ?
En fait, l’allergie au chat n’est pas dû à son poils mais à des protéines présentes dans des sécrétions de l’animal. Ces protéines sont appelé allergènes. Dont le principale est appelé le Fel d1 (spécifique chez 90% des sujets sensibilisés).
Les zones de production de l’allergène chez le chat : glandes sébacées, glandes salivaires, base du poil, région péri-anales. Le chat en se léchant dispersent ses allergènes sur sa peau et fourrure qui devient ainsi un réservoir. Depuis ces réservoirs, l’allergène se fixe facilement sur les murs, capitonnages, vêtements, tapis, moquettes, sièges de voiture … Cet allergène peut aussi être aéroporté, c’est à dire transporté et se déplacer dans l’air. L’allergène peut persister jusqu’à 6 mois après le départ du chat. Lire : Allergie au chat et au chien : Quels sont les allergènes responsables?
Quel Traitement aujourd’hui contre l’allergie du chat?
Éviction du chat
Première règle évidente : l’éviction du chat chez l’allergique est la règle. L’allergène est en fait une « soupe » de plusieurs protéines provenant des glandes salivaires et sébacées du chat, ils sont présentes en grande quantité sur le pelage du chat. Certains allergologues proposent de baigner le chat dans de l’eau une fois par semaine, d’autres protéines de petite taille demeurent en suspension dans l’atmosphère même après le départ du chat.
Ainsi, si vous êtes allergique au chat, l’idéal est de le confier à une autre personnes, patientez jusqu’à 6 mois pour voir l’allergène se dissiper complètement de votre maison.
Désensibilisation
La désensibilisation : le fait que la personne est généralement sensibilisée à plusieurs protéines allergisantes ainsi que la particularité chimique de ces derniers rend la désensibilisation contre le chat souvent inefficace.
Médicaments
Plusieurs médicaments permettent d’atténuer les réactions allergiques :
- les antihistaminiques,
- les corticoïdes,
- les décongestionnants.
Plusieurs spécialités existent sur le marché, néanmoins, ces médicaments ne règlent pas le problème de fond et ne font qu’aider la personne allergique à passer le cap aigue.
Où en est la recherche
Des chercheurs britanniques (université de Cambridge) ont fait une découverte importante publiée dans la revue Journal of Immunology pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans l’allergie au chat.
L’allergène Fel d 1 était déjà identifié auparavant, néanmoins, on ne connaissait pas le mécanisme exacte de la réaction immunitaire qu’il provoque. Les chercheurs ont fait exposer cet allergène à des cellules humaines en présence de lipopolysaccharides. Ils ont constaté que la réponse des cellules s’était accentuée ! la lipopolysaccharides est reconnue par le récepteur TRL 4 de l’organisme. Ainsi, les chercheurs concluent que le TRL 4 représente une pièce maîtresse dans la réaction immunitaire de l’organisme vis-à-vis de l’allergène du chat. Ce qui permet d’ouvrir un espoir d’un traitement contre l’allergie du chat en bloquant les récepteurs TRL 4. De tels traitements sont en phase d’essai pour d’autres maladies tel la septicémie.
Publié initialement le : samedi 01 mars 2014
Bonjour,
Nos chats Sibériens sont hypoallergiques et produisent moins de Fel d1 que les autres variétés de chats.
Contrairement à la majorité des éleveurs de Sibériens, nous testons la plupart de nos chatons pour le niveau de protéine Fel d1 et pouvons donc vous offrir un chaton avec lequel vous pourrez vivre confortablement — peu importe votre degré d’allergie.