Accidents vasculaires cérébraux ischémiques constitués( AIC)

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Un accident vasculaire cérébral ischémique constitué (AIC) est un déficit neurologique soudain d’origine ischémique et dont les symptômes durent plus d’une heure.

Quelle est la cause de l’AIC ?

Comme c’est indiqué dans l’article accident vasculaire cérébral ; la cause de l’accident vasculaire cérébral ischémique est l’obstruction des artères cérébraux, cette obstruction peut être causée par :

  • Athérosclérose (c’est la formation de plaque d’athérome) des artères carotides et des artères cérébrales : c’est la cause la plus fréquente, elle représente 20 a 30% des accidents vasculaires cérébraux ischémiques. Elle est caractérisée par la formation de plaque d’athérome constitué de dépôts de cholestérol et de fibre de collagène sur la paroi des artères de gros et de moyen calibre.
  • Les cardiopathies emboligènes : elles représentent 15 à20% de l’ensemble des accidents vasculaires cérébraux ischémiques constitués et 23 à 36% chez le sujet jeune, responsables de formation d’emboles à distance qui migrent vers les artères cérébrales. Les principales cardiopathies emboligènes responsables d’AIC sont :
  1. Fibrillation auriculaire
  2. Rétrécissement de la valve mitrale
  3. Rétrécissement et calcification de la valve aortique
  4. Infarctus récent du myocarde
  5. Endocardites infectieuses qui l’inflammation de la couche endocardique du cœur.
  6. Prolapsus de la valve mitrale.
  • Dissection des artères cervicales et cérébrales : c’est la rupture et l’extravasation du sang de ces artères. Elle représente 20% des AIC chez le sujet jeune.
  • Autres causes :
  1. La polyglobulie qui est l’augmentation du volume total des globules rouges dans l’organisme.
  2. La leucémie
  3. Lupus systémique
  4. La maladie de behcet
  5. Toxicomanie
  6. Infections : VIH, brucellose…etc.

Quelle est l’incidence des accidents vasculaires cérébraux ischémiques ?

Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques représentent 85% de tous les AVC. Chaque année, 160 Américains sur 100.000 subissent un accident vasculaire cérébrale ischémique. Dans les pays industrialisés, l’AVC est la troisième cause de décès et la principale cause d’invalidité chez les adultes.

Quels sont les facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux ischémiques ?

Les facteurs de risque des AIC sont :

  • Accident ischémique transitoire qui multiplie par 7le risque des AIC.
  • L’hypertension artérielle qui multiplie le risque par 4
  • Le diabète avec un risque relatif de 1.5-2
  • L’hypercholestrolemie avec un risque relatif=1.3-2.9
  • Infarctus du myocarde avec un risque relatif=4
  • Tabac avec un risque relatif=2.9
  • Alcool, contraception orale…etc.

Quels sont les signes cliniques des accidents vasculaires cérébraux ischémiques ?

Les symptômes de l’accident vasculaire cérébral ischémique constitué se  produisent soudainement et qui durent plus d’une heure. L’AVC peut survenir pendant le sommeil de sorte que la personne se réveille avec ce qui semble être un déficit soudain, par exemple une paralysie d’un côté du corps ou une incapacité de parler.

Les symptômes varient en fonction du vaisseau sanguin qui a été supprimé et de quelle partie du cerveau est affectée par le blocage. Le profil des symptômes aide à déterminer le territoire atteint dans le cerveau, soit la partie antérieure du cerveau (la circulation antérieure) ou la partie postérieure du cerveau (circulation postérieure).

Les symptômes peuvent inclure :

  • des paresthésies (a type d’engourdissement, de picotement).
  • Une parésie (faiblesse) du visage, des bras ou des jambes, généralement sur un seul côté du corps (hémianesthésie ou une hémiparésie).
  • Aphasie d’expression (c’est la difficulté à parler) ou aphasie réceptive (qui est l’incompréhension de la parole).
  • pertes subies de la vision intéressant un ou les deux yeux (coupe du champ visuel),
  • Diplopie (qui est la vision double)
  • Dysarthrie (qui est des troubles de l’élocution).
  • Dysphagie (c’est la difficulté à avaler.
  • Ataxie de la démarche (c’est la difficulté à marcher).
  • Etourdissements, vertiges.
  • perte de l’équilibre ou de la coordination.

Ces symptômes peuvent apparaître seuls ou en combinaison et peut être accompagnée d’une modification de la conscience.

Les signes physiques varient en fonction de la partie affectée du cerveau par l’AVC. En plus de l’observation des symptômes décrits ci-dessus, d’autres constatations peuvent inclure :

  • Une hypertonie ou une hypotonie (qui est l’augmentation ou la diminution du tonus).
  • des modifications des réflexes.
  • Si l’atteinte affecte la circulation sanguine du tronc cérébral, la régulation de la température, la pression artérielle et la respiration peuvent être affectés, car le tronc cérébral contrôle ces fonctions.

L’examen physique doit localiser le site des lésions, de quantifier les déficits neurologiques, et de déterminer les causes cardio-vasculaires de l’AVC. Le National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS) est une échelle de 42-point qui permet la quantification des déficits neurologiques d’un individu. Cette échelle peut être utilisée pour suivre l’évolution au long cours d’un individu.

Quels sont les examens complémentaires demandés en cas d’AIC ?

Certains examens sont nécessaires à demander chez tout patient atteint d’un accident vasculaire ischémique :

  • une numération formule sanguine (FNS),
  • ionogramme sanguin (sodium, potassium et chlorure),
  • glycémie,
  • Dosage des lipides dans le sang (cholestérol HDL, cholestérol LDL, triglycérides).
  • enzymes cardiaques sont évalués en raison de l’association entre les maladies cardiovasculaires et les maladies cérébrovasculaires et d’écarter une crise cardiaque simultanée (infarctus du myocarde).
  • bilan de coagulation (temps de prothrombine TP, le temps de thromboplastine partielle ou TTP) qui révèle des tendances de la coagulation ou de saignement.
  • Scanner cérébral ou l’IRM sont effectués pour éliminer une hémorragie et de confirmer un AVC ischémique, de localiser la zone touchée, et de déterminer l’étendue des dégâts.
  • Électrocardiogramme (ECG).
  • Les examens étiologiques sont demandés pour déterminer la source de thrombus qui peuvent comprendre :
  • Echodoppler des vaisseaux du cou pour évaluer l’état les artères carotides du cou.
  • l’échocardiographie pour évaluer l’état des valves cardiaques.
  • L’angiographie est plus importante dans l’évaluation préopératoire de la maladie carotidienne.

Quel est le diagnostic différentiel des AIC ?

Certains diagnostics peuvent être pris pour un accident vasculaire ischémique a savoir :

  • Accident vasculaire hémorragique
  • Tumeurs cérébrales secondaires
  • Hémorragie intra-tumorale
  • La première poussée de la sclérose en plaque
  • Encéphalite

Quel est le traitement des AIC ?

  • Le transport immédiat vers l’hôpital est essentiel pour tous les individus suspects d’AVC.
  • Le rétablissement du flux sanguin vers la zone de blocage qui est la trombolyse par des médicaments qui aident à restaurer le flux sanguin par des caillots de dissolution, mais, pour être efficace, ils doivent être donnés avant 6 heures de l’apparition des symptômes. La molécule utilisée est l’activateur tissulaire du plasminogène (tPA) peut être donné selon le protocole, si la personne répond à des critères stricts. Les personnes qui ne répondent pas aux critères de  tPA, on peut leur donné des médicaments a type d’anti-agrégants plaquettaires (par exemple, l’aspirine) et / ou des anticoagulants (par exemple, l’héparine) pour empêcher la formation de caillots supplémentaires qui pourraient entraîner un autre accident vasculaire cérébral,
  • L’utilisation d’autres médicaments peut être indiquée pour contrôler l’hypertension artérielle, la fièvre, l’œdème cérébral…etc.

Est-ce que la récupération est complète après un AIC ?

Les taux de récupération varient selon la partie touchée du cerveau et son étendue. Environ la moitié des patients se terminent avec une hémiplégie (paralysie d’un côté du corps et environ 10% auront une récupération neurologique complète. Le taux global de mortalité est de 60,2 pour 100.000 personnes; une mortalité plus élevée se produit chez les personnes âgées. Environ 10% à 18% des malades auront un 2ème AVC dans l’année. Sur les 4 millions de personnes qui ont subi un AVC, environ 33% d’invalidité légère, 20% une incapacité modérée, et 16% un handicap total.

La rééducation est-elle nécessaire pour une meilleure récupération ?

Oui la rééducation est fondamentale pour une meilleure récupération. Elle fait appel à plusieurs services : la physiothérapie, l’ergothérapie, l’orthophonie et la gestion des orthèses. Le traitement doit débuter dès que la personne est médicalement stable, généralement dans les 72 heures.


Publié initialement le : mardi 07 décembre 2010
A propos de l'auteur
    • herly 13 décembre 2012 à 0 h 48 min

      Ma mere a fait un avc en 2010 elle s’est retrouvee paralysee du cote droit de son corps et elle a perdu l’usage de la parole. Il y a t il un moyen de la soigner pr qu’elle recouvre au moins la parole? Merci de me repondre svp.

      Répondre
    • MAI 14 juin 2013 à 14 h 13 min

      Bonjour,merci beaucoup des conseils médicaux qui sont publiés.et s’est intéressant.
      je suis atteint d’un dysarthrie depuis presque une année; et je suis des soins auprés d’une
      orthôphoniste, et ma santé saméliore progressivement

      Répondre
    • domange 11 janvier 2016 à 19 h 43 min

      Bonjour,

      que veut dire aic constitué récent dans le territoire sylvien profond et cérébral postérieur droit
      occlusion de la carotide interne droite et de la l’acp droite qui nâit de la carotide interne la carotide etait bouche avant ou il y a peu de temps merci pour votre réponse

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    • JObFinder_2022 21 septembre 2022 à 2 h 06 min

      Ces images anatomiques permettent d’illustrer differents cas d’accidents vasculaires cerebraux, notamment des Accidents Ischemiques Constitues (AIC) et des Hematomes IntraCerebraux (HIC). Ces images, associees au tableau clinique du patient, permettent egalement d’aborder le concept de lateralisation cerebrale et d’introduire la notion de « fonctions » associee aux differentes regions cerebrales en preambule a une etude en IRM fonctionnelle. Enfin, ces images permettent d’envisager les differents types de ponderations utilisees dans l’acquisition du signal IRM.

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