Prélèvement génital chez l’homme
L’étude bactériologique est indispensable au diagnostic d’une urétrite ou d’une ulcération génitale, car ni l’une ni l’autre ne sauraient être traitées sans la connaissance du germe en cause.
Technique
L’examen a lieu le matin, si possible avant la première miction.
Lorsqu’il existe un écoulement urétral, le pus ou la sérosité qui sourd est recueilli à l’orifice urétral sur une lame porte-objet et sur un écouvillon. En l’absence d’écoulement franc, un écouvillon de coton est introduit dans le premier centimètre de l’urètre et tourné à l’intérieur du canal, et un peu d’urines du premier jet est conservé.
L’écouvillon est envoyé immédiatement au laboratoire dans un étui contenant si possible un milieu de transport (type Portagerm).
Le laboratoire pratique un examen sur lame après coloration de Gram pour préciser la forme et les caractères des bactéries et de May-Grünewald-Giemsa afin de préciser la nature des cellules réactionnelles, la présence de levures ou de mycéliums. L’écouvillon est mis en culture.
Clinique
Urétrites
Les gonocoques sont reconnus dès l’examen direct qui montre des diplocoques Gram négatif en grains de café intra ou extracellulaires. Sinon, la culture sur gélose chocolat incubée sous CO2 de l’écouvillon fait le diagnostic.
Les mycoplasmes (M. hominis, M. genitalium) et Ureaplasma urealyticumne sont pas visibles au microscope optique. Ils sont cultivés sur des milieux spéciaux liquides et solides. Leur croissance est lente de 2 à 8 jours. Leur responsabilité dans l’entretien d’une urétrite non gonococcique est souvent difficile à établir car il existe des porteurs sains.
Les Chlamydiae sont identifiées après prélèvement à l’écouvillon ou plus simplement, dans le premier jet d’urines, par une recherche directe de l’ADN bactérien en amplification génique (PCR ou méthode proche). Voir Chlamydiae.
La recherche de Trichomonas nécessite un examen immédiat entre lame et lamelle au microscope optique.
Chancres
En cas de chancre présumé syphilitique, les tréponèmes sont recherchés dans la sérosité de « seconde venue » déposée sur une lame et immédiatement examinée au microscope à fond noir.
En cas de chancre mou, l’étalement de la sérosité prélevée sur les bords du chancre montre après coloration (Giemsa) les bâtonnets caractéristiques du bacille de Ducrey. La culture est délicate. On peut s’en passer si le contexte clinique est évocateur (tropiques, chancre non induré, prurigineux, adénopathie inflammatoire).
Prostatites
L’examen cytobactériologique urinaire (ECBU) est souvent positif dans les prostatites aiguës montrant un colibacille (80 % des cas), un proteus, une klebsielle, un staphylocoque. L’ECBU est indispensable car il permet de revoir le traitement probabiliste initial.
Un examen cytobactériologique des sécrétions émises après massage prostatique, associé à un ECBU, est parfois proposé dans les prostatites chroniques. Les résultats sont décevants.
Publié initialement le : dimanche 06 octobre 2013
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Bonjour,
merci pour votre article. Mon père a dû subir une biopsie de la prostate dû à un taux de PSA trop élevé.
Hélas, l’échantillon n’était pas bon et doit en subir une nouvelle prochainement. Et il me dit que c’est douloureux, car ils doivent percer l’intestin pour prendre l’échantillon.