Pouvoir bactéricide du sérum (PBS)

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Ce test a été mis au point afin de pallier les difficultés à transposer les résultats de la sensibilité d’un germe aux antibiotiques déterminée au laboratoire in vitro, aux résultats attendus in vivo en clinique.

Il offre l’avantage théorique de permettre de mesurer à la fois la sensibilité de la bactérie testée et les effets des interactions entre le sérum du patient et l’antibiotique utilisé (éventuellement les facultés bactéricides du sérum du malade).

Méthode

De multiples techniques ont été proposées.

Deux prélèvements sont habituellement effectués :

  • l’un au pic sérique présumé de l’antibiotique, soit une {1/2} h après la fin d’une perfusion IV, 1 h après une injection IM, 1 h 30 après une prise orale ;
  • l’autre au creux, au moment de la concentration la plus basse, juste avant l’administration suivante.

Lorsque plusieurs antibiotiques sont utilisés, le test porte sur celui qui est considéré comme le plus actif.

Des dilutions successives du sérum de 2 en 2 sont effectuées par exemple de 2 à 1 024.

Un inoculum précis (en général 105 CFU/mL) de la bactérie préalablement isolée (par hémoculture) est alors ajouté aux tubes à essais contenant le sérum du malade progressivement dilué.

Après incubation à 37 °C pendant 18 heures, on note le résultat pour chacun des deux prélèvements (pic et creux). Le titre pour lequel il n’y a pas de croissance bactérienne est retenu.

Résultats

Le test a surtout été utilisé dans les endocardites.

Il est admis qu’un titre de 1/64 au pic et de 1/32 à la vallée permet d’espérer un succès thérapeutique.

Il n’est pas certain que le PBS soit plus utile que le dosage sérique de l’antibiotique.


Publié initialement le : mercredi 02 octobre 2013
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.