Epreuve au Glucagon

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Ce test a pour objet d’évaluer l’insulinosécrétion et la glycogénolyse.

Méthode

Injection intraveineuse lente de 1 mg de glucagon. Dosages de la glycémie, de l’insulinémie et du peptide C, aux temps 0, 3, 6, 10, 15 et 30 minutes (et éventuellement au-delà).

Nécessité d’une surveillance tensionnelle attentive (risque majeur en cas de phéochromocytome).

Résultats

L’injection de glucagon entraîne immédiatement une hyper-insulinosécrétion et, secondairement, une glycogénolyse avec hyperglycémie.

L’insuline augmente dès la 3e minute pouvant atteindre 150 mU/L, le peptide C dès la 6e minute pouvant atteindre 7 μg/L.

La glycémie s’élève de plus de 50 % en 15 à 30 minutes.

Clinique

L’épreuve a longtemps été utilisée pour le diagnostic des insulinomes, le caractère excessif de la sécrétion insulinique étant signe d’une tumeur bêta-langerhansienne (nésidioblastome ou insulinome). Elle avait l’avantage d’être moins dangereuse que l’épreuve au tolbutamide. Mais elle est peu utilisée aujourd’hui.

Elle sert encore à estimer les réserves en insuline du pancréas endocrine ou la capacité de glycogénolyse hépatique en cas de suspicion de glycogénose.

Le glucagon agit sur les récepteurs α-adrénergiques intervenant dans la sécrétion de GH-RH. L’épreuve au glucagon (associée au propanolol) permet d’apprécier la fonction somatotrope en cas de retard de croissance.

Remarque

Une variante de l’épreuve a été proposée pour dépister les phéochromocytomes. Dans ce cas, une élévation importante des catécholamines plasmatiques, supérieure à 200þng/L, se produit dans les 3 minutes suivant l’injection de glucagon, associée à une élévation tensionnelle importante

(épreuve à n’utiliser qu’avec une extrême prudence).

 


Publié initialement le : mardi 27 août 2013
A propos de l'auteur

Le Dr. Abdelouaheb Farhi est le rédacteur en chef du site comment guérir depuis 2008, il est médecin spécialiste en anesthésie réanimation.